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08/07/2016

RÉVOLUTION ET MOUVEMENT SOCIAL

RÉVOLUTION ET MOUVEMENT SOCIAL

Archive d'Alarme N°12 Juin 1981

 Lorsqu'on se réclame du socialisme scientifique, cela implique qu'on doit à partir de la situation objective présente, déduire les tâches révolutionnaires concrètes du prolétariat
 Or examinions cette situation objective, nous remarquons que le capitalisme n’a plus aucune raison d'être, qu’il est totalement réactionnaire; en effet pour les révolutionnaires, le seul critère de progrès d'une société d'exploitation de l'homme par l’homme, ne peut être que la construction des conditions objectives permettant son dépassement révolutionnaire, et la construction rapide d'une société progressive. C'est à dire qu'une telle société n’est progressive que lorsqu’elle construit ces conditions objectives, mais existant encore une fois ces conditions crées, elle devient réactionnaire. Dans le cas qui nous intéresse: le capitalisme, les conditions objectives sont donc, un monde unit par les rapports capitalistes dans lequel le prolétariat est une force internationale potentiellement puissante et capable de détruire le capitalisme; et des forces productives suffisamment développées, le monde est unit depuis le début du siècle, et le prolétariat a prouvé sa capacité à abattre le capitalisme et à construire le communisme, par la vague révolutionnaire de 1917-1937. Les conditions objectives sont présentes depuis le début du siècle, et donc depuis lors ce système est en décadence.

Sur cette base le prolétariat a des tâches précises à réaliser, l'économie capitaliste étant totalement réactionnaire, le capitalisme en tant que système social étant totalement caduc, la révolution, Maintenant seule à l'ordre du jour, devra directement s'attaquer aux bases économiques de ce système. Or ne pas donner les tâches concrètes du prolétariat à notre époque, parler de révolution et de généralisation des luttes, ne suffit pas.
 Le communisme ne tombe pas du ciel, le mouvement qui y mènera, devra passer sur le corps de tous les problèmes que rencontre le prolétariat face au capitalisme. Il devra donc saisir toutes les données, toutes les possibilités de la situation objective, et les exploiter à fond. Il en découle des tâches de notre époque. Alors ou est le matérialisme si l'on s'arrête à la généralisation des luttes, élections des délégués (hors du syndicat bien sur) révocables à tout instant...Si au lieu de se battre pour donner un contenu de classe aux luttes, avec des tâches précises à réaliser, on se concentre sur les formes de luttes.

 Les socialistes utopiques n'étalent pas utopiques parce qu’ils imaginaient une société qui ne correspondait pas au communisme, ils étaient utopiques car leurs idées n'étaient pas basées sur la réalité objective. Ne cherchant pas à savoir quelle est la force capable de renverser le capitalisme et de construire une société humaine, ils pouvaient encore moins élaborer des tâches basées sur la réalité concrète, que cette force aurait dît faire sienne. Autrement dit, aujourd’hui, il ne suffit pas pour être matérialiste de lutter pour une société qui soit celle pour laquelle ont lutté les premiers socialistes scientifiques, il faut lutter pour des réalisations concrète du prolétariat en lutte, et qui de plus ne soient pas en deçà, mais correspondent aux possibilités et nécessités que le capitalisme à fait mûrir.

Non, il ne s'agit pas d'affirmer que c'est le prolétariat qui trouvera lui même ses revendications, et que de proposer et de se battre pour des revendications précises serait, de la part des révolutionnaires, vouloir enfermer le mouvement dans un schéma (n’y aurait-il pas alors pas schéma dans: "conseils ouvriers" ou "délégués révocables à tout instant" et dans ce cas pour éviter les schémas: attendre et se taire, mais alors à quoi ça sert d'être révolutionnaire.)

En effet, al nous sommes d'accord sur la fait que les révolutionnaires font partie du prolétariat, il faut alors considérer toutes les implications de cette affirmation. En tant que frange la plus consciente du prolétariat, les révolutionnaires sont conscients non seulement de l'objectif à atteindre, mais aussi des moyens qui y mènent, c'est à dire du mouvement que prendra sa pleine amplitude n'aura la puissance nécessaire qu'avec les revendications correspondant aux possibilités historiques. D'où l'importance des révolutionnaires dans la luttes pour impulsée un combat pour les tâches de notre époque. Ceux qui parlent de mouvement sans parler des réalisations concrètes que le mouvement révolutionnaire devra effectuer, au risque de se détruire en tant que mouvement révolutionnaire, limitent leur intervention à un slogan "Abolition du salariat", vidé en grande partie de son contenu.

                                                      Ouvrons ici une parenthèse.

Sur les tâches de notre époque apportons de plus quelques précisions. Si la conscience révolutionnaire n’apparaît pas brusquement comme conscience révolutionnaire nette dans la majorité de la classe, nous rejetons aussi tout gradualisme dans la formation de cette conscience car, l'accumulation et la centralisation élargie du capital redoublent, proportionnellement à elles mêmes, la dépendance matérielle et culturelle du prolétariat. Et de ce fait, la conscience révolutionnaire se développera, progressera par bond, à de larges franges de la classe, que lorsque le prolétariat en mouvement s'attaquera à cette accumulation, pour en finir avec elle. Et c'est donc dans cette optique, qu'il faut comprendre les tâches de notre époque; et non pas comme un gradualisme qui permettrait une formation "scientifique de la conscience". En effet si nous rejetons le gradualisme dans la formation de cette dernière, nous rejetons aussi la formation “scientifique" de la conscience. Car sinon le facteur subjectif, sans lequel jamais le prolétariat ne pourrait s'affirmer en fait, serait réduit au néant au profit du seul facteur objectif, nécessaire mais non suffisant. En effet .nous nous réclamons du socialisme scientifique, et donc nous savons que le moteur de l'histoire est la lutte de classe; en conséquence, nous ne pouvons que rejeter une formation "scientifique" de la conscience car la dernière classe de l'histoire, en développant radicalement cette lutte, deviendra sujet de l'histoire; et donc sa conscience loin d'être le résultat d'une réaction chimique inéluctable, se développera sur les ailes de la subjectivité révolutionnaire.

                                                        Refermons ici cette parenthèse.


 Pire si loin do spécifier les tâches révolutionnaires concrètes de la classe, sont repoussées catégoriquement les tâches liées au fait que les conditions objectives sont mures. "Et donc que le capitalisme en tant que système social économique, et pas seulement politique, n'a plus aucune raison d'être. Et cela sous le prétexte que le communisme n'est pas possible dans un seul pays" Bien sur, que cette phrase est vraie, elle veut dire que le communisme ne sera réalisé que lorsque les classes auront été détruites, que lorsque l'exploitation de l'homme pari*homme aura disparue et donc que lorsque les unités d'exploitation que sont les nations auront été détruites. Et cela parce qu’aujourd’hui communisme et capitalises sont, des systèmes totalement antagoniques qui ne peuvent donc pleinement se réaliser, qu'en ayant radicalement détruit le système opposé.
 Ceci étant dit, ce sera un mouvement, et pas un décret qui fera passer la société de l'état capitaliste, à l'état d'équilibre stable: le communisme. Ce mouvement passera par des états totalement instables; "Dans aucune révolution on ne peut observer «le juste milieu", car sa loi naturelle exige une décision rapide « de deux choses l'une: ou bien la locomotive escalade la cote historique à toute vapeur, ou bien, entraînée par son propre poids, elle redescend la pente jusqu'au point d'où elle était partie entraînant avec elle dans l’abîme tous ceux qui tenteraient, à l'aide de leurs faibles forces, de la retenir à mi chemin. (Rosa Luxembourg, dans «la révolution russe").

Cette côte historique sera escaladée à toute vapeur, que si le prolétariat lutte pour des revendications qui correspondent exactement aux possibilités et nécessités historiques. Les états instables seront caractérisés par l'irruption violente, du prolétariat, dans tous les domaines: social et politique, qui tentera de réorganiser la société suivant ses intérêts. Par exemple, pour la révolution Russe, pour reprendre les termes de la citation, la locomotive s'écrasa en 1921 avec l'introduction de la N.E.P. qui libéra les relations marchandes et remis au premier plan la plus-value. Les états instables qui précéderont cette chute, furent par exemple: communisme de guerre, qui bien que cette révolution prolétarienne ne fut que politique, et non pas sociale, contenait à l'état de germe l'attaque de la plus-value, dans la mesure où cette dernier avait perdu son rôle prépondérant en faveur des rémunérations ouvrières. 

 Et pour conclure sur ce dernier sujet: Sous prétexte de ne pas faire le communisme dans un seul pays, il ne s'agit pas de conserver le capitalisme dans tous les pays. Construire le communisme dans une seule nation est une impossibilité, car la nation n'existe qu'en tant qu'unité d'exploitation. Détruire le capitalisme, c'est à dire, sans attendre la révolution politique internationale, s'attaquer partout à son système nerveux: la plus-value, s'attaquer au sur travail social avec l'objectif de se le réapproprier (Voir dans "Pour un second manifeste communiste", les tâches de notre époque: "Toute augmentation de la production sa valeur actuellement) qu'elle provienne d'un plus grand rendement de l'ouvrier ou d'un perfectionnement technique, doit revenir collectivement aux ouvriers qui en sont les auteurs, en attendant que la classe toute entière décide de sa répartition, ...), et donc de le faire disparaître en tant que sur-travail social, est une nécessité historique. En conséquence, le lieu où éclatera la révolution sociale ne sera pas un pays communiste parmi d'autre pays, capitalistes eux.

Ce sera l'endroit ou auront été déracinées les bases du capitalisme, et ou auront surgit les bases de la production et de la distribution communiste, entouré-- par les nations capitalistes, unies contre la révolution .Ce sera le lieu qui, ou bien s'étendra aux principaux pôles industriels, et de là au monde entier, ou restant isolé par manque de solidarité internationale sera détruit d'une manière ou d'une autre. Prétendre qu'aucune es sure économique socialiste, ne peut être appliquée dans un cadre réduit, c'est ne pas avoir compris que le pouvoir ouvrier n'est pas qu'une simple forme, nais qu'il est essentiellement un contenu. C’est ne pas avoir compris que le prolétariat ne se mobilise pas en premier lieu pour prendre le pouvoir, mais pour lutter contre sa situation d'exploité; et que ce pouvoir, il en a besoin pour en finir avec elle c'est un moyen, et non un but. Si l'on affirme que le prolétariat, par la révolution, s'affirme en tant que sujet de l'histoire, c'est à dire d'une manière consciente, on affirme par là même que ce dernier va combattre tous les rapports de la société qui  l’exploite. Sans quoi il restera objet soumis à l'exploitation qui ne peut être qu'extérieure à lui, il ne serait qu'un sujet décapité et donc facilement malléable. Car n'oublions pas que ce sont les rapports de production, qui déterminent les relations sociales, et non l'inverse.

05/07/2016

LOI TRAVAIL : ON NE LUTTE PAS CONTRE DES LOIS RÉACTIONNAIRES, ON LES DÉTRUIT

LOI TRAVAIL : ON NE LUTTE PAS CONTRE DES LOIS RÉACTIONNAIRES, ON LES DÉTRUIT
PAR LA RÉVOLUTION SOCIALE
Toutes les crapules du gouvernement autant que celle des syndicats CGT FO SUD CFDT, chacun dans leur rôle respectif peuvent se féliciter d’avoir réussi à mobiliser le plus important mouvement social depuis les dix dernières années, mais les intérêts des syndicats sont bien différents des nôtres.
Sans minimiser le projet de cette loi crapuleuse, pour nous, le code du travail qu’il soit modifié ou non par la (loi travail) dit loi El Khomri,, restera toujours la loi des bourgeois qui s’autorise le droit de nous exploiter comme bon leur semble. Certes, les patrons pourront fixer les horaires, les salaires et les licenciements à leurs convenances, mais rien n’empêchera la classe ouvrière de se faire justice !

Devons-nous pour autant « lutter pour garder l’ancien code du travail ou lutter pour nous émanciper à tout jamais de “l’esclavage salarié“ ?

Avons-nous donc autant de mépris de nous-mêmes au point d’être aveuglé devant la perspective qui s’offre à nous, celle de nous émanciper d’un système qui ne peut être que de plus en plus réactionnaire !

Nous sommes des prolétaires et c'est nous qui produisons les moyens de reproduire notre existence, nous sommes la force énorme capable de balayer ce système qui nous condamne à travailler, à produire non pour satisfaire nos besoins, mais ceux d'une classe qui se nourrit de nos vies et nous fout aux ordures après usage.

Les syndicats ont tous fait pour diviser la classe ouvrière, en se gardant bien de reprendre le mot d’ordre d’une “ grève générale ». Pour la simple raison qu’une grève générale aurait été beaucoup plus risquée, tant pour les syndicats que pour la bourgeoisie dont ils restent les principaux garants.
Dans une grève générale, la loi El Khomri, l’idiote utile de ce gouvernement, n’aurait suscité qu’un ricanement de mépris pour s’étendre à une cause beaucoup plus sérieuse.

En regardant de plus près la loi travail, nous comprenons mieux ce qui a fait réagir les syndicats, c’est principalement la trouille de perdre leur représentativité dans les branches professionnelles. Une partie de la loi travail visant à court-circuiter les syndicats en supprimant leur représentativité dans les accords de branches professionnelles. La manœuvre de Valls et Gattaz du MEDEF, étant de donner aux petites et moyennes entreprises de ne plus être sous la tutelle des conventions collectives régissant les branches professionnelles. Autrement dit ; la trouille de la CGT FO étant de sauvegarder une partie de leur gagne-pain.

De manifestations en manifestations, calqué sur les débats parlementaires pour bien montrer au gouvernement qu’ils détenaient une force incontournable. Pendant que dans le dos des manifestants les syndicats CGT des différentes corporations (branches) magouillaient pour obtenir quelques garanties principalement celle des secteurs clefs tel les transports, négociation à la SNCF, les enseignants, etc… Du jour au lendemain, la volte-face de Martinez et Mailly,  sont passés du retrait total de la loi El Khomri à quelques articles qui devaient être revisités.

Après avoir fait passer la CGT pour un syndicat jusqu'au-boutiste, rien de tel pour revivifier un syndicalisme moribond, le Premier ministre Valls n’ayant plus (parait-il) de majorité a l’assemblé nationale, dégaine le 49-3 pour faire passer sa loi et remet le couvert en interdisant les manifs “processions“ syndicales. Ce qui a donné un tollé général « de tous nos démocrates de gauche, trotskiste bille en tète, réaffirmant par là leur attachement à la démocratie bourgeoise, C’est-à-dire le droit des bourgeois de continuer à nous exploiter et celui des syndicats à négocier le prix de notre exploitation… Démocratiquement bien sûr ! Les luttes sociales, se moquent bien de savoir si elles sont légales ou illégales ! Et ce n’est certainement pas un avorton vaniteux qui arrêtera le cours de l’histoire lorsque sonnera l’heure de leur défaite !

 Encore une fois dans l’épicerie syndicale, il n’y a pas de syndicats rouges ou de syndicats jaunes, il n’y a que des syndicats dont la fonction est de nous maintenir dans nos conditions d’esclavage salarié, celle de toutes les précarités suivant l’offre et la demande, suivant la conjoncture économique du capitalisme, c’est ce qu’ils appellent la flexisécurité et pour nous la flexiprécarité. « Je prends quand j'ai besoin, je jette quand je n'ai plus besoin », mais il n’y a là rien de nouveau, qui nous ferait regretter un bagne pour un autre.

Les syndicats n’ont cherché qu’à contribuer à l’élaboration du code de notre exploitation, à sauvegarder leur privilège de parasites, car c’est bien en maintenant nos conditions d’esclave que tous les syndicats et les faux partis « communistes » , « socialistes », vivent grassement et confortablement !

REFUSONS TOUTE CAUTION OU APPUI AUX MANIFESTATIONS SYNDICALES
AVEC L'ENNEMI ON NE S'ALLIE PAS... ON LE DÉTRUIT.

Ce qui importe, c'est de savoir si nous continuerons à nous soumettre à l'exploitation de la seule vie que nous ayons ou si nous allons enfin réagir contre notre condition d'hommes écrasés et humiliés ; notre seul mot d'ordre face à ces attaques ne peut qu'être que mort au capitalisme, abolition de l'esclavage salarié est pour le réaliser, détruire ce monde absurde par la révolution sociale.

Cessons de nous faire manipuler par ces bonimenteurs « de la politique et du consensus social » prenons confiance en nous, prenons notre destin en main, organisons-nous nous-mêmes. Crachons sur tous les cortèges organisés par les syndicats, car si nous ne le faisons pas cela signifie que nous sommes incapables de nous insurger contre notre putain de vie d'esclave, traité comme du bétail prêt à marcher vers l'abattoir.

Quant aux "Nuit debout !" À Paris comme en province n’ont été que les laboratoires du Front de Gauche de Mélenchon, au mieux comme au pire des bidules pour aménager la précarité ! Rien d’autre à dire d'un phénomène répétitif qui sent le rance d’un citoyennisme encrotté.

Nous "devons tous contribuer à l'union grandissante du prolétariat. Nous devons créer le rapport de force nous permettant d'en finir internationalement avec le travail salarié, les classes sociales et les frontières !

PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSONS-NOUS, SUPPRIMONS  LES POLICES, LES ARMÉES.  LA PRODUCTION DE GUERRE, LES FRONTIÈRES, LE TRAVAIL SALARIE...
                                           ARMES, POUVOIR, ÉCONOMIE AU PROLÉTARIAT !