L'unité
du prolétariat ne peut se construire que dans la lutte pour ses intérêts
immédiats, des intérêts de classe, et non simplement des intérêts de
corporations ou de catégories. Dans la lutte sur des revendications corporatistes,
c'est-à-dire spécifiques à un seul secteur, et qui ne concernent que ce
secteur, non seulement la solidarité ne s'opère pas, mais les
"chances" d'obtenir quoi que ce soit seront nuls, autrement dits sans
unité point de salut. Le rapport de force restant en faveur de la bourgeoisie : et laisse le
mouvement pourrir • Laissant les syndicats négocier en coulisses quelques
broutilles, comme un report de date sur telle décision, etc, histoire de dire
"notre grève n'a pas été inutile", on connaît la chanson!
L'intérêt
de tous les ouvriers en lutte est de s'unir dans une même organisation de lutte
et en dehors des syndicats, sur des revendications essentielles et communes à
toute la classe ouvrière, avec des méthodes unitaires qui rompent avec les
pratiques légalistes, pacifistes, et démocratiques des syndicats, des partis de
gauche et leurs extrêmes.
Cette union ne peut se faire qu'en
surmontant les barrières, des catégories, des corporations, des sexes, des
statuts, ou des "droits acquis" ( ces derniers ne servant qu'à
camoufler l'absence de tout droit pour n'importe quel ouvrier affrontant le
capital, les "droits acquis" ainsi que "les statuts" ne
servent qu'à diviser la classe ouvrière)
SOLIDAIRE OUI MAIS PAS QUE…
Les médias nous abreuvent
d'informations sur la manifestation des "cheminots et autres
fonctionnaires, mais rien sur les revendications du personnel soignant des
hôpitaux, rien sur les revendications du personnel des Ehpad, rien sur les
employés précaires, rien sur les retraités, rien sur les chômeurs… Eh, oui, ils
n'étaient là que pour grossir les rangs des cheminots et fonctionnaires. Et ne
parlons pas de ceux en passe d'être licenciés, près de 85 000 salariés dans les
cinq mois à venir, plus d'une soixantaine de boîtes qui vont dégraisser ou
jeter l'excédent de prolos. Il y a bon la reprise !
PIQÛRE DE RAPPEL POUR LES MALENTENDANTS
ET LES
MALVOYANTS.
Nos gauchistes l'avouent, ils
défendent l'intérêt d'un service public la SNCF et donc des cheminots et leur
statut et la corporation qui va avec ! On pourrait comprendre (mais alors avec
beaucoup d'indulgences) si le transport ferroviaire était gratuit, mais même
pas ! _ Mais il ne faut pas désespérer, nos gauchistes ne manqueront pas de
nous appeler à manifester pour la gratuité des transports publics, mais
corporation oblige, que pour "les chômeurs uniquement" ….
"ON EST TOUS LE CHEMINOT DE QUELQU'UN" LA BONNE BLAGUE !
"On est tous le
cheminot de quelqu'un" avec une rhétorique aussi creuse, le trotskiste de
service Besancenot, s'il était conséquent avec lui-même, il aurait dû être
solidaire d'un autre service public, celui des flics, qui en septembre 2017
manifestaient, réclamant de meilleures conditions de travail, un budget
conséquent pour remplir leurs fonctions, des véhicules adaptés et des locaux
salubres. Après tout "On est tous le flic de quelqu'un" - Ben oui… de
la bourgeoise et de son système !
Vive la communauté
humaine mondiale, à bas la production marchande, produisons pour la
satisfaction de nos besoins et réciproquement de l'humanité tout entière, vive
la révolution sociale, vive la fraternité, vive l'internationalisme.