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07/03/2017

Un dernier hommage a notre camarade et ami Jean Marc Berkmiller

(A sa fille Karine pour qu'elle se souvienne)

Passionné de littérature et de philosophie, Jean-Marc avait tenu une petite Librairie à Montmorillon (dans la Vienne) ou ses amis(e)s aimaient y venir pour prendre un café et discuter, il a longtemps tenu une émission de critique sociale , de philosophie et même du rock dans une radio locale. Connu  aussi pour sa contribution au salon " du livre et de l'écrit" de Montmorillon. 
Ayant depuis peu pris sa retraite, (autant dire une aumône sociale) il avait suivi sa compagne à Caen en Normandie pour exercer une activité d'appoint, ce qui laisse à penser que cette préoccupation n'a pas arrangé son état de santé.

Plutôt mourir debout que de vivre à genoux, disait Albert Camus dans "L'Homme révolté" c'est ce que fera Jean-Marc, même devant la maladie. Ayant vu un grand nombre de ses ami(e)s  emportés par cette saloperie de maladie (cancer), Jean-Marc a décidé de ne pas accepter une chimiothérapie. Retiré dans une maison prêtée par l'un de ses amis, il est décédé le 25 février 2017 à la Tranche-sur-Mer au bord de l'océan Atlantique. Son corps a été rapatrié et incinéré à Joué-lès-Tours le samedi 4 mars 2017

Il s'en est retourné aussi nu qu'il était venu, c'est-à-dire sans rien et, sans rien renier d'un combat de toute une vie, sans jamais se résigner à rester les bras croisés dans l'idéalisme ni dans celle du fatalisme ! 
Ce n'est pas non plus une vision compassionnelle de la misère  qui a animé sa vie mais bien celle de nos conditions sociales d'existence et ce depuis l'âge de 16 ans.

Il fut militant au sein du FOR (organisation du Ferment ouvrier révolutionnaire) jusqu'à la désintégration de cette dernière et la disparition du camarade G. Munis mort à Paris le 4 février 1989. Militant il le fut et le restera dans la mémoire de chacun de ses camarades, l'amitié  et la fraternité étaient de ses qualités, c'est donc  un ami, un frère, un camarade qui vient de nous quitter et qui restera dans le cœur de chacun d'entre nous.

Pour ne pas rester sur une note de tristesse, rappelons-nous,  qu'il aimait le rire et  la dérision, il aimait le rock et la musique en général, il aimait chanter (même faux) et appréciait le bon vin (rouge de préférence) et la bonne bouffe, Jean-Marc aimait la vie, tout simplement, alors comme il aimait à le dire "vive la vie" et "vive la révolution sociale".