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30/05/2020

DE TOUS LES VIRUS LE CAPITAL EST LE PLUS LÉTAL !



Depuis 3 bons mois maintenant, après qu’il soit apparu en Chine, le Coronavirus, dont l’apparition et la propagation sont favorisées par le mode de production et  de distribution marchand capitaliste au niveau mondial, a placé une grande partie de la population terrestre en « détention à domicile », sans surveillance électronique cependant. C’est, en règle générale, une prison plus confortable que celle des cellules ou des cachots des centres carcéraux, mais une prison tout de même. Et encore, pour certains, un nombre très important trop facilement oublié et ignoré, le domicile se réduit à une surface de 10 m2, voire à une seule pièce, où cohabitent suffisamment de personnes entassées pour rendre la distance obligatoire de prévention complètement illusoire. Il y a aussi ceux qui survivent dans la rue, assis ou couchés sur des bouts de carton. La nourriture pour tous ceux qui travaillaient au noir, qu’ils soient autochtones ou étrangers, avec ou sans papiers, c’est du pain rassis et de l’eau s’ils n’ont pas la chance d’être aidés par des associations caritatives ou par la solidarité directe de ceux qui vivent à proximité. Ne parlons pas des grandes concentrations de misère et de pauvreté dans les pays les moins développés, en Amérique latine, en Asie, au Proche Orient, en Afrique, où n’existent même pas les conditions minimales d’hygiène. Cela, bien sûr, est le moindre des soucis de la classe dirigeante, qui, après avoir réduit en général les budgets de la santé publique, où elle existe, pendant des années, ose affirmer maintenant que la santé passe avant l’économie. Ils nous prennent  pour quoi, au juste ?
Comme dans le cas de la grippe dite espagnole à la fin de la première guerre mondiale, en 1918, (qui soit dit en passant a fait entre 50 et 100 millions de morts dans le monde), la gravité du virus a été niée au début. À l’époque, face à l’évidence de sa propagation exponentielle et mortelle, la Triple Entente et la Triple Alliance se sont mutuellement accusées d’être à l’origine de la maladie qui s’est propagée de façon fulgurante dans les conditions désastreuses et misérables créées par la boucherie guerrière. Alors, seule la presse espagnole, pays neutre, avait pu parler librement de l’épidémie, d’où le nom de grippe espagnole. Aujourd’hui, pratiquement un siècle plus tard, ce sont deux des plus grandes puissances mondiales (les États-Unis et la Chine) qui se sont réciproquement accusées d’être à l’origine de ce Covid-19. La concurrence capitaliste se manifeste toujours sur tous les fronts !
Cette fois-ci, une fois la gravité reconnue, la plupart des pays se sont mis à émuler la ville de Wuhan, en Chine : interdiction de sortir, sauf pour aller se ravitailler dans les supermarchés, pour aller promener le chien sans s’éloigner du domicile, et pour se rendre à la pharmacie ou à la banque, un point c’est tout. Gare aux contrôles policiers et aux amendes désorbitées, et, selon les pays (la Russie et la Chine entre autres) gare aux lourdes peines de prisons ! Par contre, outre les caissières, les livreurs, les éboueurs, les routiers, les personnels sanitaires, les femmes de ménage (pardon, les techniciennes de surface !) , les travailleurs du secteur agroalimentaire etc., d’autres condamnés à la prison à domicile ont non seulement eu le droit de sortir mais ont même eu l’obligation de le faire pour aller… travailler, pour aller faire tourner la machine à profit qui en avait déjà pris un bon coup dans les dents avant même la pandémie qui sera bien sûr accusée de tous nos maux. La production doit reprendre au plus vite, même si en chemin des vies humaines sont sacrifiées, la classe dirigeante capitaliste trouvera facilement des remplaçants dans les longues listes du chômage endémique, cette grande armée de réserve dont elle se sert à merveille. Mais encore une fois, nos gouvernants, toutes tendances confondues, osent nous dire « la santé avant tout ! »
Il est impressionnant de constater la vitesse à laquelle « notre » système mondial d’exploitation a réussi à nous faire faire ce qu’il a voulu et quand il a voulu et de plus bien trop tard. Quelque part, ça fait froid dans le dos ! D’autant que malgré ces mesures, à la date du 14 mai 2020, il y avait déjà plus de 300 000 morts dans le monde (chiffres officiels à prendre avec des pincettes) ! Et cela parce que la Chine a tardé à reconnaître ce qui se passait à Wuhan, réprimant durement et faisant même disparaître ceux qui voulaient le rendre mondialement public ; parce que la plupart des pays ont préféré ne pas arrêter leurs activités productives et marchandes ; parce que dans la plupart des pays les moyens pour faire face à la pandémie ont fait lourdement défaut : manque de tests, manque de masques, manque de lits, manque de personnel soignant travaillant souvent sans les protections suffisantes… Le journal Le Monde supplément du week-end du 9- 10 mai a même révélé que les autorités françaises « compétentes » ont fait détruire des millions de masques chirurgicaux à partir de l’année 2011 et ce jusqu’en mars 2020, en pleine pandémie !
Nous pouvons donc affirmer, sans risque de nous tromper, que le système mondial capitaliste qui est le nôtre, basé sur la recherche constante du profit, est responsable de  la mort de la plupart des terriens touchés par la maladie, indépendamment de l’origine même de la pandémie.
Bien sûr, le capitalisme est encore loin des 19 millions de morts de la première guerre mondiale et des 70 millions de la seconde boucherie à la même échelle ! Et il est indéniable qu’il battrait tous ses records s’il en déchaînait une troisième. [Si nous laissons faire, nous n’aurons peut-être même plus l’occasion de le constater. Comme l’avait dit Einstein, après la troisième guerre mondiale, la suivante aurait probablement lieu avec des arcs et des flèches !] Rien de comparable non plus avec les 25 000 personnes qui meurent de faim tous les jours dans le monde, soit plus de 9 millions par an. Ni avec le fait que la malnutrition provoque la mort de 3,1 millions d’enfants de moins de 5 ans, chaque année. Ni avec les 2 millions de décès par an liés au travail, selon l’estimation faite par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Ni même avec les accidents de la circulation qui provoquent 1,35 million de morts par an dans le monde. Ni avec. la liste est loin d’être exhaustive !


« Notre » civilisation mondialisée, qui n’a rien de civilisée, est celle de la mort à grande échelle ! De plus, s’il est vrai que tout le monde peut être touché, la mort est assez sélective. Les quartiers les plus pauvres des grandes agglomérations en savent quelque chose, de même que nombre de personnes âgées parquées dans des mouroirs, pudiquement appelés maisons de retraite. Celles-ci peuvent trépasser, elles ne servent définitivement plus à rien au grand Dieu Capital ! Par exemple, en Espagne, probablement ailleurs également, lorsque les hôpitaux furent débordés à l’apogée de la pandémie, les plus de 80 ans n’avaient aucune chance d’être hospitalisés. Leur mort devenait annoncée et imminente !
La réponse à cette pandémie a cependant produit des choses positives :

. Sur les routes et les autoroutes, dans les villes et les grandes villes, la circulation a presque disparu. Le ciel a été déserté par les avions et certaines usines ont dû interrompre momentanément leur activité, dans l’attente de reprendre de plus belle. Résultat, « notre » civilisation polluante a vu ses méfaits réduits environ de moitié… en deux trois mois seulement !

. Le confinement, dans sa phase la plus stricte, a clairement montré que nombre d’industries et de secteurs n’étaient pas nécessaires, voire superflus, à la vie de l’espèce humaine. Ceux qui y travaillent ne le font que parce qu’ils doivent vendre leur force/capacité de travail pour vivre et ceux qui les dirigent ou/et en sont propriétaires les font fonctionner tant qu’ils en tirent profit.

. Les travailleurs des secteurs clés ont nettement montré que sans eux rien ne peut fonctionner. Ceux-là mêmes qui touchent en général les salaires les plus bas, qui se trouvent en bas de l’échelle sociale, femmes de ménage, caissières, aides-soignantes, livreurs, magasiniers, éboueurs, routiers, infirmier(e)s… se sont retrouvés aux avant- postes, souvent sans être munis des protections nécessaires et sans, pour la  plupart,  avoir pu réaliser le test du Covid-19 et ce, dans des conditions de travail presque toujours dangereuses et pitoyables.

. En général, il y a eu une grande solidarité entre familles, surtout par rapport aux personnes âgées qui, souvent, n’ont pas eu à faire elles-mêmes leurs courses, prises en charges par des voisins.

. Face à l’obligation d’aller travailler, malgré les dangers évidents de contagion (la preuve, après le turbin, il faut obligatoirement se confiner), dans des secteurs comme l’agroalimentaire et le nettoyage, le taux d’absentéisme aurait atteint les 40% !

Que tous ces travailleurs, y compris ceux des transports publics, y réfléchissent bien.
Et si après la fin du confinement, ils s’arrêtaient tous pour exiger une réduction massive des heures de travail, de meilleures conditions de celui-ci et une augmentation considérable de leur salaire réel ? S’ils exigeaient des contrats à durée indéterminée  pour tous ceux qui ont été recrutés juste pour faire face aux urgences ? Et si au lieu de protester pour les gênes que cela pourrait leur occasionner, tous les autres travailleurs, ceux de tous les autres secteurs, se solidarisaient et exigeaient la même chose ? S’il était exigé que toutes les marchandises/hommes laissées pour compte, jetées dans les poubelles du chômage, récupèrent un poste de travail, ce qui permettrait de réduire encore plus la journée de travail ?

Que l’économie capitaliste puisse ou non le supporter ne peut être le problème des  parias de la terre.

Après tout, sans les travailleurs, RIEN NE PEUT FONCTIONNER ! Si au lieu d’applaudir sur les balcons les « héros » exploités des services sanitaires, nous exigions d’entrée tout cela ? 

Si nous montrions que nous ne voulons pas que tout reprenne comme avant Si nous visions résolument l’union grandissante de tous les exploités, celle de la classe des prolétaires, afin de créer le rapport de force nécessaire au renversement de l’ordre établi, partout dans le monde ?

Quelque part, dans l’Idéologie Allemande (1845-46), Marx et Engels affirment que
« Les individus ne forment une classe que pour autant qu’ils doivent mener une lutte commune contre une autre classe ; pour le reste, ils se retrouvent ennemis dans la concurrence ».

Il semble évident que si tout reprend comme avant la pandémie, les mêmes conditions auront les mêmes effets et favoriseront forcément l’éclosion de nouvelles pandémies, probablement plus mortifères que celle que nous venons de subir. Pour que les choses  ne reprennent pas comme avant, nous devons refuser la logique du capitalisme qui nous veut « ennemis dans la concurrence », nous devons montrer, qu’au contraire, nous sommes solidaires les uns envers les autres, que nous ne demandons ni n’exigeons rien en fonction des possibilités du capital et de ses profits, dont nous n’avons que faire, mais en fonction des possibilités de la société débarrassée du capital, donc en fonction des besoins de l’être humain et de l’humanité.

En mouvement, à travers nos luttes, nos intérêts posent inexorablement la nécessité d’une société sans classes et donc sans État, d’une société n’ayant pas pour but le profit mais la satisfaction des nécessités du genre humain qui ne porteront plus dommage à la nature dont nous faisons partie et dont nous dépendons.

Il est aberrant que pendant que les uns travaillent 8, voire 12 heures par jour, pour un salaire généralement dérisoire, d’autres se retrouvent au chômage, sans ne rien percevoir, ou à peine, lorsqu’ils sont en fin de droit. D’un pays à l’autre, il y a bien sûr des nuances, mais sur l’essentiel, c’est strictement la même chose. L’alternative donnée à la majorité de la population est celle de dépérir en trimant ou de dépérir en chômant. De nos jours, même les études et les diplômes universitaires ne sont pas une garantie pour échapper à ces alternatives. Le prolétariat n’existe plus, soi-disant, mais la prolétarisation, elle, va bon train. Comment se fait-il ?

Aristote (384-322 av. J.-C.), avait affirmé dans « La Politique » que « si chaque outil pouvait exécuter sans sommation ou bien de lui-même sa fonction propre […], si, par exemple, les navettes des tisserands tissaient d’elles-mêmes, le chef d’atelier n’aurait plus besoin d’aide, ni le maître d’esclaves ». Or, l’histoire de l’humanité, qui est faite de sueur, de boue et de sang, a largement accompli ces prévisions du philosophe grec. La société capitaliste mondiale qui en est l’aboutissement dispose de moyens qu’elle ne peut même pas utiliser tellement elle rendrait vain le travail humain dont elle a pourtant besoin pour créer de la plus-value et poursuivre son accumulation infernale. Ajoutons à cela qu’une grande part de ce qu’elle fait produire à ses esclaves contemporains n’a aucun intérêt réel voire est nocif pour eux et leur environnement. Ne parlons pas de la façon de les produire ! Bref, l’humanité débarrassée du capital pourrait produire moins et des produits de meilleure qualité dans des conditions respectueuses de l’environnement pour satisfaire les besoins de l’ensemble des habitants sur la croûte terrestre.

Le droit à la paresse devrait être de règle, mais, faute de révolution sociale mondiale menée par les esclaves salariés, la sueur, la boue et le sang persistent et signent alors même que le capitalisme est bien loin d’assurer son sacro-saint droit au travail pour tous, qui n’est autre que le droit que nous avons soi-disant tous de vendre notre force/capacité de travail pour survivre.

Plusieurs pandémies, 2 guerres mondiales, des conflits guerriers incessants sont le lot du système social qui nous domine et nous écrase. Les « progrès » scientifiques et techniques, pratiquement tous dus à l’industrie mortifère de l’armée et de la guerre, dans la logique de ce système, nous aliènent, nous bêtifient, nous rendent dépendants au risque de devenir nous-mêmes des robots, sans volonté propre donc.

De plus, au fil du temps, le capitalisme a parfait ses moyens pour contrôler ses sujets. George Orwell, s’il avait encore été parmi nous, aurait pu constater que son excellent roman, 1984, est aujourd’hui en grande partie dépassé. Le pire, c’est que petit à petit, toutes ces mesures coercitives sont intégrées et finalement acceptées par l’ensemble des populations, comme par exemple les caméras dans les rues des grandes villes. Et maintenant, suite à la pandémie du coronavirus, même notre température peut être contrôlée par les autorités à travers notre téléphone portable qui leur indique en prime exactement où nous nous trouvons et tous nos déplacements.


Dans un texte de 1978, « Coups d’éclairs sur l’État », G. Munis, un illustre inconnu, comme malheureusement tant d’autres d’ailleurs, écrivait :

« Les potentats du XXe siècle, qu’ils soient bourgeois ou hauts bureaucrates, sont enterrés seuls, mais avant ils ont sucé sous forme de plus-value santé et vies humaines à l’échelle mondiale et tué des millions et des millions de personnes dans des guerres. Et s’ils ne mangent plus de chair humaine, ils la dévorent sous forme de travail salarié, ils vomissent les investissements comme leurs semblables vomissaient la nourriture dans les banquets romains, puis ils dévorent à nouveau des muscles et de la moelle sous l’aspect de bénéfices, de croissance industrielle et de pouvoir. Les formes et les proportions ont beaucoup changé ; pas le contenu. En ce sens, l’État continue de se « perfectionner », mais il est impossible d’imaginer qu’il puisse atteindre une phase encore plus oppressive. Cependant, une chose me paraît certaine : si on le laisse atteindre la « perfection », l’humanité ne relèvera plus la tête pendant des  siècles. »

S’il a pu se perfectionner, et s’il continue de le faire, c’est fondamentalement parce que toutes les révolutions qui ont prétendu lui porter atteinte, voire le détruire, ont échoué ; c’est surtout parce que le mensonge le plus énorme et déconcertant de l’histoire de l’humanité s’est imposé jusqu’à nos jours. En effet, le communisme n’a jamais existé, il n’a donc jamais échoué, comme aiment à nous le répéter les politiciens de tous bords. Non messieurs, en « URSS », en Chine, à Cuba, dans les pays de l’Est, c’est le capitalisme d’État qui a régi ou régit encore. Ce sont les partis « communistes », succursales de Moscou, qui ont sauvé l’ordre capitaliste mondial partout. Des politiciens bien bourgeois comme Churchill (Grèce après la répression d’une insurrection ouvrière à Salonique à la fin de la II guerre mondiale) ou Georges Pompidou (Mai 68 en France) l’ont même publiquement reconnu. 
Après la chute du mur de Berlin, l’effet nocif du virus du mensonge qui nous a été massivement inoculé s’est estompé même s’il perdure encore ! Comme d’ailleurs perdure, plus fortement de nos jours, le mythe de la démocratie qui se présente comme  le seul système possible et bon, alors que Liberté, Égalité, Fraternité signifie en fait Infanterie, Cavalerie, Artillerie (Marx, 18 Brumaire de Louis Bonaparte).

Plus que jamais, l’humanité n’a que deux alternatives.Ou vers l’abîme avec cette civilisation capitaliste en déclin, ou vers la cime à travers le mouvement indépendant  des esclaves modernes abolissant esclavage salarié et classes sociales par la révolution mondiale!

De tous les virus, le capital est bien le plus létal !

Comme le dit si bien une inscription sur les murs en France, « Pas de retour à la normale, parce que la normalité est le problème ! »

Et, comme l’a dit Arthur Rimbaud, « Changer la vie ! » … Ou dépérir et périr, ajouterais-je.
                                                                                                                          

                                                                                                                     14 /05/ 2020 -  Eulogio

03/01/2020

LA FABRIQUE DES VIEILLARDS

                                         

PLUS LONGTEMPS TU BOSSERAS, PLUS TÔT TU TRÉPASSERAS.


Pour les syndicats , il ne s'agit pas de condamner l'abjection de cet ignoble projet de la réforme des retraites, ni de dénoncer les moyens envisagés, qui cherche à s'imposer par des méthodes qui hier encore auraient été qualifiées de" fascistes", par la gauche de la bobosphère, En effet , comment peut-on qualifier une mesure pseudo sociale spécifiquement ciblée sur la vieillesse des esclaves salariés de plus en plus exploités, principalement ceux et celles du secteur privé.

               PLUS LONGTEMPS TU BOSSERAS, PLUS TÔT TU TRÉPASSERAS.

Si l'espérance de vie est avérée, soustraire cet allongement de vie par le prolongement à un labeur harassant est indubitablement un projet "barbare". Là où l'humanité devrait se réjouir d'avoir gagné sur la longévité de notre espèce, rien de mieux que de condamner les plus âgés de la population aux travaux forcés, tout cela afin de restreindre les versements des pensions de retraite. Voilà les fondements sociaux et moraux de ceux qui président à la tête de tous les états.
Après avoir passé plus des trois-quarts de notre existence à travailler dans l'indignité la plus totale pour subvenir péniblement à nos besoins, cette société ne nous reconnaît qu'un droit " celui de mourir dans la dignité"… et ce le plus tôt possible. Cet âgisme d'état qui se mondialise est ni plus ni moins qu'une forme programmée d'un géronticide d'état. Plus longtemps, tu bosseras, plus tôt, tu trépasseras... 

LE CORPORATISME EST UN POISON POUR L'ENSEMBLE DE LA CLASSE OUVRIÈRE
Nombre de travailleurs et travailleuses ont été trompés par l’idéologie individualiste corporatiste engendré par le capitalisme et ses syndicats. L'appel des corporatistes à une solidarité de classe pour créer un rapport de force, est toute autant abject que le projet contesté pour sauvegarder leurs cupides privilèges "corporatistes". Si la classe ouvrière, celle des bastions industriels, des "Ford" des "Renault" des "Castorama" etc…  et ceux des moyennes entreprises du privé, en plus de tous ceux et celles qui galèrent dans les " petits boulots de merde pour survivre au jour le jour", ne se sont pas joints à vos turpitudes syndicales, c'est bien parce qu'ils ne se sont pas reconnus dans vos revendications de "corporateux" syndiqués. Sachant que d'une manière ou d'une autre, "les partenaires sociaux", spécialistes des magouilles en coulisse, trouverons bien un consensus afin de vous faire regagner cette niche qui semble si bien vous convenir.
Nos propos ne sont pas ceux de l'insolence, ils répondent aux arguments fallacieusement avancés, d'une "lutte soi-disant pour l'avenir de nos enfants" ….. Non ce n'est certainement pas en perpétuant nos conditions d'esclaves que l'on prépare l'avenir de nos enfants ! Nous devons nous unir au-delà de toutes les frontières, et non pas nous  diviser, quel que soit notre âge, nos conditions de survie, dans des organisations autonomes, en désignant nos délégué-e-s, contrôlés et révocables à tout moment, par l'ensemble des participants du mouvement, au-delà et contre les syndicats et des partis politiques bourgeois qui appellent à la négociation avec l’ordre existant. Nous ne sommes pas là pour auto-gérer notre exploitation, ni pour la conserver, mais pour l'abattre partout, reste à prendre le chemin qu'il convient celui de la révolution sociale. Alors revendiquer peut être, lutter sûrement, mais pour ne plus avoir à le faire !