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02/05/2018

CONSCIENCE RÉVOLUTIONNAIRE ET CLASSE POUR SOI



(CONSCIENCE RÉVOLUTIONNAIRE ET CLASSE POUR SOI)

Extrait d'Alarme N°13 - Juillet-Septembre 1981

Parmi tous les groupes qui, ça et là, se disent révolutionnaires, aucun thème n'est aussi ressassé que celui de la conscience.
Les écrits qui traitent ce sujet sont rares et insatisfaisants mais à peine peut on lire une publication prolétarisante qui ne 1'invoque pas et renvoient toujours le fait révolutionnaire lui même au moment de son apparition au sein du prolétariat (en français :"prise de conscience", presque comme la prise d'un élixir). Croyant élever le niveau, certaines de ces publications ont recours à la substitution dialectique de la classe ouvrière en soi, PAR LA CLASSE POUR SOI. Ils en arrivent au même résultat, et en plus réduisent à un seul facteur, classe pour soi et conscience révolutionnaire, ce qui précisément dénote un important défaut de conception dialectique.

Non moins dans ce domaine de la pensée dialectique que dans d'autre; confusion et pauvreté proviennent directement de 40 ans d'inactivité du prolétariat international, ce qui pour sa part a permis la croissance capitaliste de l'après guerre. Cela étant, ces groupes (trotskystes et bordiguistes, conseillistes, ces solitaires à la messianique réserve du genre Révolution Internationale, sans oublier les gens mous et ignorants du spectaculaire Strip-tease situationniste) prennent les effets pour les causes et la cause réelle de l'effet, ils l'ignorent du tout au tout. Dans la crainte d'abandonner le terrain matérialiste, ils se réfugient dans un matérialisme pire que vulgaire, grossier l'inactivité du prolétariat en tant que classe révolutionnaire est selon eux, nécessairement due à la croissance capitaliste. Ils confondent cette dernière avec le développement du système, et donc ils imputent les défaites du prolétariat, antérieures à la dernière guerre, à l'immaturité des conditions objectives pour la révolution communiste. Ainsi la splendide activité du prolétariat entre les deux guerres apparaît comme une impatience écervelée de sa part ou des révolutionnaires dans son sein, et en tout cas, elle perd toute signification. Dans cet ordre d'élucubrations, il y a des groupes qui fixent l'arrêt de la période révolutionnaire antérieure à 1920-22 avec la défaite de la révolution allemande. Autant dire qu'il n'y a pas eu d'offensive prolétarienne en dehors de Russie et d1 Allemagne. D'une manière ou d'une autre, ils s'inventent une commode base matérielle pour s'expliquer la défaite de la révolution entre les deux guerres et l'absence de mouvement insurrectionnel mondial depuis la dernière.

Ne s'expliquant pas l'aspect subjectif de l'expérience antérieure, en particulier de 1914 à 1937,ce matérialisme abandonne la dialectique s'empêchant ainsi de voir les objectivations négatives de cette expérience ,accumulées durant des décennies.par conséquent, il ne peut que mal préparer la nouvelle subjectivité nécessaire pour se défaire de ces objectivations et mettre à contribution les facteurs économiques, culturels ,psychiques et scientifiques donnés, accumulés et réitérés par l' histoire.

[(1) Le livre de Max Weber,"Marxisme et Conscience de classe" Ed 10-18 Paris 1975) est un exemple récent de cette vacuité. Plus de 400 pages superficielles sans entrer dans le cœur du sujet annoncé par le titre, ni définir seulement ce qu'il faut entendre par conscience de classe. L'auteur la confine au Parti, et le Parti, il en voit la préfiguration dans sa "Ligue Communiste" aujourd'hui NPA qui ne perd pas une occasion de s'agenouiller devant le Stalinisme. Si l'on signale que Weber voyait dans le programme commun français (PC-PS) un signe de concession stalino-socialisante au prolétariat, il devient évident que la qualité de sa conscience n'a jamais été révolutionnaire]

Ce trompant ainsi dans les prémisses, on se trompe nécessairement et plus gravement, dans les conséquences .En effet, les idées touchant aux chemins tortueux et aux situations qui auraient permit à l'illustre conscience de se glisser dans les cerveaux des prolétaires, lorsqu'elles ne sont pas évolutionnistes, sont crédules, les unes triviales, les autres cocasses. Elles se cantonnent toujours à un mécanisme simpliste, sinon obtus, mais cela se sous entend, elles s'abritent derrière la dialectique et quelques textes de Marx en guise de scapulaire. Voyons de plus près.
Parmi les crédules, il y a deux catégories : les crédules de la crise de surproduction, et ceux de la baisse définitive du taux de profit du capital. Selon les premiers, les conditions objectives de la révolution ne sont pas présentes tant qu'il y a croissance capitaliste, et la classe elle même ne pense pas à elle tant qu'elle est en présence du plein emploi. Par conséquent, les adeptes d'une telle vision dédaignent s'adresser à la classe, vivent en cercle d'intimes, distillant leur propre "pureté", en attendant leur heure. Leur heure sera celle de la crise de surproduction, le chômage è une échelle gigantesque, les faillites des plus solides compagnies capitalistes et la baisse du salaire des ouvriers qui n'auront pas encore perdu leur emploi. Alors le cercle d'intimes sortira sur la place publique, exhibant la conscience en chair et en os, et le prolétariat irrédentiste la fera sienne. Ce n'est pas caricatural ; ainsi se représentera fameuse "prise de conscience" les crédules à la sauce "Révolution internationale" .La même idée est partagée, mis à part la différence dans l'attitude quotidienne, par les différentes chapelles Trotskistes. Pire, cette idée est partagée également par le stalinisme, dans la mesure où une grande extension du chômage en Occident lui permettrait de se présenter comme "Sauveur Socialiste réclamant la nationalisation généralisée.

Se disant scientifique, l'autre variété de crédules assure sans sourciller que l'acquisition d'une conscience par le prolétariat, et donc la possibilité révolutionnaire / elles même, arriveront  lorsque la baisse tendancielle du taux de profil capitaliste sera descendue.au plus bas. En vertu de leur matérialisme grossier, ses théoriciens (avec d'autres bordiguistes) devraient trouver un motif économique supérieur qui empêche la continuation du système capitaliste.il est indéniable que lorsque ce moment arrivera, s'il arrive, n'ayant plus la moindre affaire à réaliser, le capitalisme s'effondrera. Mais dans ce cas, il s'effondrera, s'éteignant comme une flamme qui aurait consommé tout l'oxygène disponible. Loin d'être alors liquidé révolutionnairement par le passage à un type supérieur de société, avec lui et au premier rang, les conditions objectives de la révolution ainsi que le prolétariat comme classe révolutionnaire se consumeraient également. Cela suffit pour voir clairement, sans entrer dans d'autres considérations, que cette catégorie de crédules tombes dans un délire encore plus grand que les premiers, car si leur projet se réalisait, la préoccupation impérieuse ne serait pas la révolution communiste mais la simple survie des individus, même en tant qu'esclaves ou nouveaux serfs de la glèbe.

Il n'y a aujourd'hui aucune tendance qui se représente évolutivement le passage du capitalisme au communisme. Les organisations staliniennes et "socialistes" parlent certes, de ce passage pacifique et  légal, mais elles le font en sachant qu'il s'agit pour elles d'arriver au capitalisme d'Etat. En tant que vision sociale, le réformisme n'existe plus. Aussi, parler d'une sociale démocratisation du mouvement ouvrier embrouille tout concept, empêche d'avoir une notion exacte de la période historique présente et condamne le travail révolutionnaire immédiat et futur. Pour comble, cela authentifie la démagogie démocratico- bourgeoise du stalinisme. Dans ce sens, nous assistons au contraire à une stalinisation de ce qui fut le réformisme ainsi que des institutions même du capitalisme occidental .Cependant, il y a un  relent évolutionniste dans ces notions touchant à la formation de la conscience révolutionnaire du prolétariat et à la formation de la classe pour soi. Même si cela ne va pas plus loin, cela diminue l'action combative de ses adeptes. Or l'action est par elle même conscience et créatrice d'une plus grande conscience.

Il y a également deux courants principaux de cet évolutionnisme l'un d'entre eux croit pouvoir susciter la conscience dans la masse des salariés petit à petit, grâce à des pétitions de caractère immédiat c'est à dire par de simples améliorations à l'intérieur du capitalisme. Les liants à un radicalisme progressif, la conscience du prolétariat passerait, disent-ils, de la neutralité démocratico syndicale à la neutralité révolutionnaire, de la défensive face au système capitaliste à l'offensive contre lui, de classe ouvrière à classe gouvernante. De là se déduisent le travail fractionnel dans les syndicats, le front unique avec le stalinisme et l'ex réformisme, l'utilisation des parlements ainsi que les consignes du type: gouvernement des dirigeants de ces organisations (faussement appelés gouvernement ouvrier), contrôle ouvrier de la production, nationalisation de l'industrie, et d'autres du même style. En outre, cet évolutionnisme tactique aussi fait reposer ses espérances sur la crise de surproduction. Sans elle, il n'entrevoit pas de révolution possible, ni donc d'application fructueuse de son      tactisisme. Dans le meilleur des cas —la majorité des autres cas étant bien pire -cet évolutionnisme suit la trac des bolchéviques de 1917, comme le fit à son époque LE PROGRAMME DE TRANSITION de la IV" Internationale naissante.
Retard énorme, car depuis lors, la nature des grandes organisations auparavant ouvrières, l'expérience de la lutte de classes mondiale et les possibilités immédiates de la révolution communiste ont profondément changé, alors même que le capitalisme, pour sa part, s'est consolida dans sa forme étatique, sans équivoque sur sa réactionnaire et décadente nocivité. C'est pour cela que ces tendances en question se trouvent aujourd'hui à droite de leur modèle Trotskyste, et encore plus à droite quant à l'exigence d'une activité révolutionnaire.

Un autre évolutionnisme non confessé est inspiré par la phrase, aujourd'hui ancienne, d'Otto Rühle :"La révolution n'est pas une affaire de parti", aberrante déduction de la célèbre phrase :"L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux mêmes"'. Il s'agit, cela s'entend, de la tendance appelée conseilliste. Son simplisme théorique a connu ces dernières années un regain par réaction au poids accablant de la contre-révolution stalinienne russe, à son oeuvre néfaste en Europe et en Asie entre les deux guerres et jusqu'à présent. La contre révolution apparaît comme étant l'oeuvre d'un parti; la révolution, par conséquent, est contemplée comme nécessairement anti-parti. Et la conscience révolutionnaire apparaît alors comme une acquisition lente et progressive de la classe au sein du capitalisme, et même au sein des conseils ouvriers eux mêmes une fois qu'ils ont surgi. Voulant éviter cette difficulté, les conseillistes appellent à leur secours l'économisme de la crise de surproduction, associé à un faux spontanéisme. Les actions spontanées de la classe ouvrière se débattant contre les effets catastrophiques de la crise, précipiteraient la formation de la conscience et avec elle, la révolution. Ainsi ils accumulent erreur sur erreur, car la seule chose qui est vraiment spontanée, c'est ce qui est crée par le mouvement historique quant aux conditions sociales et aux modalités concrètes de la lutte. Ni la classe ouvrière ni les révolutionnaires n'ont les moyens de choisir les unes les autres. Réussir leur interprétation et parvenir à les utiliser, c'est en cela que consiste le râle des révolutionnaires et avec eux, de leur classe. Les soit disant actions .spontanées de la niasse ouvrière partent toujours d'une initiative, pour aussi inconnue qu'elle soit. Dans le cas contraire, elles ne pourraient se produire. Ce sont donc des factions volitives sur un terrain très propice, généralement méconnu. Sans ce dernier, impossible de les provoquer.

Se refuser à créer un parti qui s'efforce d'interpréter justement la spontanéité donnée par le devenir c'est réduire la volition, l'impulsion révolutionnaire du prolétariat, au minimum, quand on ne la dessèche pas.
L'émancipation du prolétariat par le prolétariat lui même, présuppose sa constitution en parti et cela s'avère impossible sans une telle constitution. Cependant cela ne peut être une unité massive et fermée, mais nécessairement composée, ouverte à la rose des vents révolutionnaires. Dans le cas contraire, il ne s'agirait pas du prolétariat constitué en parti, mais d'un parti constitué en prolétariat, c'est à dire d'une d'une usurpation. La composition de ce prolétariat érigé en parti passera ,passe déjà par sa condition actuelle de classe exploitée, depuis l' indifférence à tourte action jusqu'à l'action et la connaissance révolutionnaires accessibles, en passant par toutes les gradations imaginables .L' exaltation due à la victoire ouvrière réduira au minimum le poids mort des gens passifs et enflammera ,par contre, l'accablante majorité et suscitera surtout des capacités et opinions révolutionnaires insoupçonnables «susceptibles de transformer en autant de nouveaux centres de regroupements, gardant l'unité révolutionnaire générale. Sans entrer ici dans une plus ample analyse, l'accomplissement de la révolution jusqu'au communisme, dépendra pour une bonne part de cette exaltation, tout en sachant qu'il est chimérique de parler de garanties. Un type d'organisation sociale post-révolutionnaire qui ne se méfie pas, au début surtout, de dangers mortels, est inimaginable dans la mesure ou quelque fraction de la classe prétendrait, pour n'importe quelle raison, détourner le travail social vers des applications qui conserveraient ou étendraient, au lieu de les écraser, les différences économiques du capitalisme. Une nouvelle catégorie d'exploiteurs réapparaîtrait en elle.

Plus ou moins accusé, l'évolutionnisme par rapport à la formation de la conscience n'a pas été une exception si rare dans l'histoire du mouvement révolutionnaire. C'est un fait aujourd'hui plus répandu et plus grave qu'à une autre époque, à cause de la terrible confusion introduite dans la théorie par la fallacieuse publicité de la contre révolution stalinienne, de ses répercussions dans la classe ouvrière et dans la pensée même de partis ou groupes opposés à elle. Deux théoriciens qui en leur temps prêtèrent à la contre révolution stalinienne de signalés services dans leurs pays respectifs, influencent toujours des hommes qui, s'ils se passaient de leur patronage, amélioreraient sans doute quelque peu leurs conceptions.il s'agit de Lukacs et de Gramsci, qui ne dépassent pas 1'économiste et tombent tête baissée dans l'évolutionnisme. Ceux là même qui parlent aujourd'hui de la conscience révolutionnaire (du prolétariat) à la troisième personne et de la leur (la conscience de chaque groupe théorisant) à la première personne sont dans l'erreur à ce sujet.
Très différent est le cas, par leur position de militants, de Gorter, Rühle, Pannekoek et la gauche germano-hollandaise en général dans leurs conceptions sur la formation de la conscience révolutionnaire et sur l'édification de la société communiste nécessiteraient, pour être réalisées, un temps indéfini de cumulation progressive. Ils supposent la liberté et la culture croissantes au sein du capitalisme, à l'opposé de ce qui existe effectivement. C'est pour cela que leur influence actuelle dans ce domaine est dissolvante.

L'accumulation et la centralisation élargies du capital sont un facteur multiplicatif de la dépendance matérielle et culturelle du prolétariat. Par conséquent, il n'y a pas de place pour un quiconque gradualisme dans la formation de la conscience. Elle ne peut pas apparaitre non plus brusquement comme conscience révolutionnaire nette dans la totalité de la classe ni même dans la majorité de ses membres. Cependant, la plus grande sottise, infantilisme matérialiste comique, est de parler d'une formation scientifique de la conscience .Toute la théorie prolétarienne se réduirait à cela si une telle possibilité existait et sans défaite possible, la victoire serait mathématiquement garantie à l'instant historique X où  la conscience atteindrait son objet formateur. Mais il ne s'agirait pas alors d'une société humaine, mais d'un assemblage inorganique, ou tout au plus d'une termitière.

Notre communisme est scientifique parceque les facteurs économiques, culturels, et même psychiques de sa propre production dans le devenir humain ne tombent pas du ciel. Ils proviennent de la société présente et des exigences de chacun, dont la satisfaction permet de mettre ce qui a été antérieurement acquis au service de chacun. Dit d'une autre façon, ces facteurs proviennent de l'antagonisme entre l'organisation industrielle et le travail salarié, qui accentue l'esclavage de l'homme, alors que cette organisation permettrait la pleine liberté en faisant sauter les serrures capitalistes. Mais l'antagonisme n'aura jamais un dénouement mécanique favorable au prolétariat, ni même inévitable dans le temps. Cela fait soixante ans passés que la possibilité existe et que l'antagonisme fondamental s'aggrave. La conscience révolutionnaire, pendant une si longue durée, n'a pas suivi une progression ascendante, ni peu s'en faut. L'antagonisme était moins intense 40 ou 60 ans auparavant, moment ou la conscience du prolétariat mondial ET SES PRA­TIQUES eurent une claire expression. Depuis lors, l'antagonisme qui permet et requiert la révolution communiste, s'est accentué à un degré extrême, les symptômes de putréfaction du système se multiplient, alors que la conscience et les pratiques du prolétariat ont atteint leur point le plus bas depuis 1848.
Que la conscience de classe connaisse des hauts et des bas est un fait établi ; cela est relié aux avatars de la lutte. Mais le déclin dont nous sommes les témoins depuis la révolution espagnole jusqu'à nos jours n'a de précédant ni dans la durée ni dans la gravité des dommages causé si c'est que la plus démoralisante des défaites n'est pas celle infligée de front, mais celle infligée par la félonie d'alliés supposés. Et un coup d'œil sur les événements depuis 1914 suffit pour se convaincre que le prolétariat n'a été vaincu dans aucun pays par la bourgeoisie, son séculaire ennemi bien identifié, mais par les organisations politiques et syndicales appelés socialiste, anarchistes ou communistes. Précisons: à ces dernières, clairement stalinistes, est échu le rôle principal pour la besogne à partir de 1923.assumèrent ainsi le rôle de la vieille réaction, mais avec des caractéristiques nouvelles, non bourgeoises, mais capitalistes d'Etat et susceptibles par là même de s'opposer à la bourgeoisie et à ses monopole jusqu'à les absorber, de gré ou de force, mais exacerbant les traits au capitalisme en général. Dans la foulée, la falsification des concepts révolutionnaires a été si loin que le capitalisme étatique est présenté et pensé comme économie socialiste par presque tout le monde. 

Comme résultat de ce procès négatif, en Europe occidentale, le prolétariat a été la proie du capitalisme, à travers ses représentants politiques et syndicaux de la contre révolution russe...alors qu'en Europe orientale il se voyait imposer la dure dictature de cette dernière. Partout, la perversion des idées en est arrivée au point d'attribuer aux mouvements nationalistes un caractère totalement opposé à ce qu'ils sont, car depuis le pire jusqu'au moins mauvais, ils ne sont qu'une anachronique et réactionnaire survivance du passé, le jouet vénal des grandes puissances.
D'autre part, aucune tendance ne se détache ,qui ait mis sans hésitation le doigt sut la plaie et qui ait compris que la possibilité de révolution restait présente, sans nécessiter de crise mercantile ni de grande croissance capitaliste .A l' objectivation réactionnaire des anciennes organisations révolutionnaires s'est ainsi juxtaposée la carence de subjectivité révolutionnaire valide des groupes et tendances plus sains .Résultat :le prolétariat mondial, enfermé dans la criminelle rivalité inter impérialiste, est resté inerte, laissant libre jeu à tous ses ennemis, à la vieille et à la nouvelle réaction en collaboration- rivalité . Cette longue absence de combativité révolutionnaire est ce qui permet à certains interprètes de parler, ou d'intégration du prolétariat -contresens stupide- ou bien de la prospérité comme cause directe, et suffisante de la passivité du prolétariat.

Il est incontestable que la conscience de la classe historiquement révolutionnaire est en dessous du niveau acquis entre les deux guerres, en dépit des signes de nouvelles révoltes surgissant ici et là. Et ce n'est pas seulement la sienne mais aussi, accentuant cet état, celle des groupes révolutionnaires, soit donc de ceux qu'il faut tant bien que mal considérer comme le secteur le plus alerte de la classe .Répétition de concepts morts ,pauvreté et confusion l'absence de vision globale du passé et donc aussi de l'avenir immédiat, sont du lot général de ces groupes autres, aux prétentions plus vides que consistantes, pseudos innovateurs de vieilleries oubliées, sont en vérité plus hors qu'au sein de la classe révolutionnaire. Les uns et les autres croient, sans exception connue, que la passivité du prolétariat réside dans le "pleine emploi", ou dans ce qu'ils appellent, s'accommodant de la terminologie dominante, "société d'abondance". Ceci est un vice économiste, un atavisme qui les conduit, qu'ils le veuillent ou non, à se situer comme sujets de l'histoire d'une nature différente de celle du prolétariat. Selon eux, en effet, la classe ne peut acquérir une conscience révolutionnaire que forcée par une nécessité matérielle directe, lorsque le capital en crise de surproduction jette dans la misère 30, 60, 100 millions ou plus d'ouvriers. Il y a des groupes qui arrivent au point de croire indispensable la troisième Guerre mondiale pour que la révolution voit le jour Par contre, tous ces groupes ont acquis leur degré particulier de conscience révolutionnaire — ne parlons pas de leur validité réelle - en marge de la nécessité matérielle, par connaissance intellective, et même en marge de leur propre expérience .La classe ouvrière et eux mêmes apparaissent, par conséquent, comme des déterminations et des sujets différents du devenir humain.

C'est là leur défaut principal, générateur d'autres défauts et ce qui quel que soit leur importance numérique et leur propre vouloir, en fait des sectes, chacune enkystée dans quatre idées prostituées quand elles ne sont pas fausses et surtout, dans leurs risibles jactances. Prétendant rendre compte de tout un passé mal ou partiellement compris, ces possesseurs de conscience se représentent comme essence du présent et du futur, et presque clairement comme point de départ l'An 01 - d'une nouvelle ère. Ces juges modernes taxent d'idéologie tout ce qui sort de leur propre idéation de l'activité révolutionnaire .Et ainsi, entre la Terre Promise de la "classe pour soi", et l'épouvantail "idéologie", utilisé comme "vade rétro satanas", la faiblesse et l'incongruence théoriques des uns et des autres atteignent une limite au delà de laquelle on ne voit rien, ils ne se rendent pas compte qu'ils sont, par leurs erreurs, soit les produits indirects, soit les victimes de la corruption des notions révolutionnaires qui a régné durant plusieurs décennies  
Une référence élémentaire s'impose ici. Entre ce que Marx appelait idéologie et ce que désignent avec le même mot les groupes mentionnés, il n'y a aucun rapport.

Les idéologies étaient pour Marx des inventions plus que des idées non déduites de la réalité sociale concrète dans son devenir continuel, mais inventées comme des doctrines salvatrices pour le prolétariat et pour l'humanité. Marx adoptait le comportement de l'homme de sciences qui étudiait le matériau de sa discipline, y compris ses intuitions propres pour pouvoir énoncer les idées à son sujet. Il voyait clairement que les idées révolutionnaires ne pouvaient être une passion «lu cerveau, mais le cerveau de la passion. Pour les inventeurs d'idées, il s'agissait, au contraire, d'une pure passion cérébrale, dé crédo rédempteurs non basés sur la réalité matérielle de la société. Dans ce sens là, les idéologies ont cessés  d'exister .Il est même absurde de parler d'une idéologie bourgeoise ou stalinienne sans parler de la social-démocratie. Il s'agit d'escroqueries intentionnelles et plus qu'évidentes bien qu'elle; soi encore imposées au plus grand nombre. En revanche, ceux qui utilisent actuellement le terme idéologie, l'emploient en refusant de spécifier, une fois l'étude des conditions données, les tâches révolutionnaires concrètes de la classe et donc les leurs .Ils se limitent à arborer des panacées: révolution sociale, ou abolition du travail salarié, quand ce n'est pas du travail tout cours. Ils adoptent donc des positions plus ou moins marginales, hors de la réalité présente et quotidiennement vécue. Qu'ils le veuillent ou non, peu ou prou, ils s'inscrivent dans ce que Marx appelait idéologies,

A un meilleur niveau politique du prolétariat entre les deux guerres correspondait une qualité théorique des révolutionnaires supérieure à 1'actuelle, sans parler ici des aspects concomitants. En même temps, niveau politique et qualité théorique se situaient sur un terrain de classe généralement saine et optimiste, encore peu foulée au pied par la perversion versée à flots, surtout depuis la révolution espagnole jusqu'à nos jours, par le stalinisme et ses alliés. Il y a une interaction très évidente entre les 3 facteurs (à savoir, niveau politique de la classe, qualité théorique du secteur révolutionnaire, et sain optimisme dans son domaine), mais il est impossible d'accorder à l'un d'entre eux la suprématie pour l'apparition ou la réapparition de conscience révolutionnaire au sain de la classe ouvrière. Il est certain que la montée de l'un des trois facteurs retombera favorablement sur les deux autres. La validité de la théorie est décisive à la longue, de même qu'elle 1' est dans l'immédiat pour la formation d'organisations capables .Nonobstant, même la meilleur d'entre elles ne réussira jamais à introduire au sein de la classe, la conscience révolutionnaire. Dans ce sens, l'école du prolétariat, ne sera jamais la réflexion théorique, ni l'expérience accumulée et bien interprétée, mais le résultat de sas propres réalisations en pleine lutte. L'existence précède la conscience; le fait révolutionnaire, sa propre conscience pour l'écrasante majorité des protagonistes. Ce que la classe ouvrière dans son ensemble ou un de ses secteurs pense des luttes en jeu reste très en deçà de ce que la lutte elle même réalise ou pourrait réaliser. Le contenu latent dépasse le contenu apparent. C'est seulement lorsque le premier prend corps, que la conscience révolutionnaire émerge du fait lui même, conscience concrète, non théorisée par la classe, mais conversion de la théorie révolutionnaire en réalisation, ou nouvelle condensation de l'expérience en théorie. C'est ce qui est arrivé invariablement depuis 1848 et la Commune de Paris jusqu'à la révolution espagnole.il est donc impossible de tracer un plan, même très approximatif, du développement de la conscience révolutionnaire. C'est le nombre d'ouvriers conscients qui peut et doit augmenté au sein de la classe, et cela est une des taches principales des révolutionnaires organisés. La conscience de 1'ensemble de la classe se fraiera un chemin seulement dans la mesure où les avatars de la lutte, qui ne cesseront de se présenter, peuvent l'amener à dépasser dans les faits les notions que le capitalisme lui inculque, et les chaines des organisations politiques et syndicales lui imposent.

Dans une telle situation, la conception révolutionnaire, exprimée par des minorités de la classe, jouera un rôle catalyseur très important. Non grâce à un quelconque développement progressif de la conscience dans la classe, mais au contraire grâce à son aptitude à favoriser ces situations brusques, et à exacerber leurs concrétisations révolutionnaires. De toutes façons, pour aussi loin qu'elle soit allée, cette conscience n'en restera pas moins partielle, vague pour la majorité et susceptible d'être adultérée, manipulée et mime anéantie .Croire qu'avec l'acte révolutionnaire suprême la classe pour soi et sa conscience révolutionnaire seraient pleinement réalisées, et du pur infantilisme, pour ne pas dire une espérance idéaliste "La classe pour soi" est bien plus une allégorie militante que la représentation d'une situation future. La bourgeoisie réalisa la révolution*pour soi et c'est pour soi qu'elle organisa la société entière. Impossible d'être une classe pour soi sans opprimer les autres classes. Notre révolution est un acte de la classe ouvrière dans son ensemble, mais pas strictement pour soi, car étant à elle seule la classe révolutionnaire et communiste exclusive, en niant les autres classes, elle se nie elle mime. Elle devra donc paralyser ses  ennemis, mais elle ne peut ni n'a besoin de les exploiter.il n'y a donc de "pour soi" que le moment fugace de l'explosion révolutionnaire à partir duquel la classe ouvrière commence à se dissoudre dans le tout social, à moins de retomber dans la condition de classe exploitée, pour " le soi des autres".

Par contre, la conscience révolutionnaire, au sens exact, ne commence à prendre corps qu'avec l'attaque du capital et la constitution du prolétariat en classe dirigeante. Elle est déterminée, avec l'acte révolutionnaire, aussi et surtout par le processus subséquent de transformation de la société à l'échelle mondiale, jusqu'à l'élimination de tous les vestiges de classes. Le premier acte sera toujours, plus qu'une volition générale de la classe, un fait consommé dans l'état de la lutte, à partir duquel la conscience révolutionnaire s'affirmera en profondeur, en extension et en qualité, en mime temps que dans la pratique, la société communiste elle même. La plénitude de la conscience ne peut provenir que de sa propre incarnation dans la structure de la nouvelle civilisation et dans la mentalité de chaque personne. C'est la découverte enfin possible de l'homme par l'homme lui mime.

Ceci est posé quant à la conscience révolutionnaire généralisée à proprement parler, dont l'existence, si on la supposait possible dans la société actuelle, ferait de la transformation communiste dans tous les continents, un naïf jeu d'enfant. Quand à l'autre, la conscience limitée st indispensable pour donner la mort au capitalisme, elle dépend aujourd'hui  dans une large mesure, des révolutionnaires en général et particulièrement de l'influence des ouvriers révolutionnaires sur la majorité de la classe. Sans cela, l'acte le plus subversif de cette dernière se retournera en fin de compte en son contraire, comme on l'a vu en tant d'occasions, la dernière en Pologne. C'est la conjonction de l'élan subversif de la classe et de la subversion théorique et pratique de son secteur révolutionnaire qui sera déterminante. La théorie comprend le passé et le futur immédiat liés par notre action présente.

C'est donc la conscience des révolutionnaires qui tout d'abord doit se situer à la hauteur des possibilités offertes par l'histoire à l'ensemble de la classe. Ces possibilités sont si grandioses, si illimitées malgré des impressions superficielles qu'elles poussent toujours à la révolution .Les révolutionnaires ont été et sont encore en arrière des possibilités. Ils demandent aux conditions historiques qu'elles leur livrent une situation révolutionnaire quand en réalité, ils ont tout entre leurs mains pour la susciter...excepté leur propre subjectivité. C'est pour cela que les appareils politico-syndicaux soit disant ouvriers, aujourd’hui 'hui piliers du capitalisme, s'imposent encore bien qu'ils aient  perdu toute influence véritable dans la mentalité des travailleurs.

Détruire l'emprise de ces appareils doit être la première des batailles pour laisser libre cours à la révolution. Il faut aller tout droit à la classe ouvrière et l'inciter contre ces appareils sans demi-mesure et sans vocifération faussement radicale, mais avec des propositions de lutte articulées en vue de leur destruction, condition parallèle à la destruction du capitalisme. La conscience révolutionnaire ne se cache pas ésotériquement; elle dit sa vérité profane et profanante, et sa vigueur passionnée élimine sa stridence.

L'idée de révolution communiste, même spécifiée comme abolition du travail salarié, n'en est pas moins unie notion légère, même si on la suppose comme acquise par la majorité du prolétariat, espoir absurde dans le monde actuel. Car l'abolition du salariat comme objectif direct une fois le pouvoir du capital arraché, est loin d'être un acte unique, comme l'abolition des lois actuelles ou bien le démantèlement de la machine étatique. L'abolition du salariat se décompose ou se subdivise en une série de mesures dont la mise en pratique aboutira, comme unité, à son abolition. Les principales mesures, les plus décisives, se déduisent de la situation actuelle de la classe, de ses possibilités maximales vis à vis d'un capitalisme décadent, sans aucun droit à  l'existence. La conscience d'une organisation révolutionnaire, quelque soit sa taille, ne peut apparaître que par la formulation et la défense de ces mesures, propositions de lutte au prolétariat. Sont condamnés à la vocifération inopérante, ou ce qui est pire, au charlatanisme politique, ceux qui se refusent à la faire.

Sans entrer dans des détails ici superflus, que l'on se reporte, dans  "POUR UN SECOND MANIFESTE COMMUNISTE", au dernier chapitre "les taches de notre époque", que par confusion, ignorance ou autre raison obscure, certains taxent de programme de transition.il convient ici de préciser quelques notions élémentaires  mais totalement oubliées. L'ancien programme minimum du mouvement ouvrier avait comme projet sa réalisation dans le cadre du capitalisme, dans l'attente de réaliser le programme maximum. Le PROGRAMME DE TRANSITION, fondement de la IV0 Internationale, prétendait fondre en un seul programme minimum et programme maximum, en passant par les nationalisations, erreur dont l'origine se retrouve chez Marx et Engels, et sans les implications réactionnaires révélées depuis.

Enfin, les taches de notre époque jalonnent sans discontinuité l'avènement du prolétariat en classe dominante et sa propre disparition, ainsi que de toutes les autres classes, dans la société communiste. L'impulsion combattive du prolétariat proviendra de revendications qui le mettent en situation ensuite de ne plus avoir à réclamer, parcequ'il disposera de tout.il faut rendre palpable l'immédiateté de cette possibilité pour que la conscience de classe s'insurge pour la révolution et du même coup fasse sauter en mille morceaux les appareils politico syndicaux qui l'étrangle .En somme, là motivation matérielle de la liquidation du capitalisme est donnée par la déclinante contradiction existant entre le capitalisme et la liberté du genre humain. Cette dernière commence par la liberté du prolétariat et va de la consommation nutritive jusqu'au domaine culturel dans ces plus multiples et plus spirituelles facettes. Rions nous de ceux qui espèrent la crise de surproduction, la baisse catastrophique du taux de profit, la troisième guerre mondiale, ou on ne sait quel saint esprit fécondeur de consciences,

Bien propagé, semblable programme aura de grandes répercussions dans l'immédiat et de plus grandes encore à long terme. Mais dans la situation corrompue actuelle, il est loin de suffire pour ouvrir le canal torrentiel nécessaire. La 1ère Internationale (Association internationale des Travailleurs), à peine fondée, s'agrandit vertigineusement parcequ'elle présentait des idées limpides à un prolétariat sans influences malsaines, à un prolétariat vierge. L'Internationale communiste trouvait encore un milieu ouvrier peu pollué par le réformisme, celui de la social-démocratie de l'entre deux guerres, ennemi beaucoup moins nuisible que celui d'aujourd'hui. Mais à l'heure actuelle, les révolutionnaires se heurtent à des difficultés beaucoup plus grandes, conséquence de l'aboutissement négatif de la période antérieure qui a installé des organisations et des gens qui continuent à se proclamer communistes ou socialistes dans la structure économico-policière du système capitaliste. Tant par leurs intérêts puissamment constitués à l'échelle mondiale que par leur but réactionnaire, ces partis et syndicats sont les précurseurs du capitalisme étatique là ou ils n'ont pas encore le pouvoir suprême. Et ce qui est pire, ils faussent sur tous les terrains la compréhension des travailleurs et prostituent la notion même de communisme. L'ancien réformisme était démocratico-bourgeois et collaborationniste; eux, ils induisent en réalité à livrer totalement sans défense la classe ouvrière à l'état  capitaliste et sous leur ordre. Le reste, "euro communisme" ,"pluralisme", "parlementarisme" etc...,est hypocrisie tactique, fiction encroûteuse mise à nue lorsqu'apparaît une initiative révolutionnaire de la classe, Donc connaître et savoir expliquer le pourquoi, le comment, et le quand de si importants changements relatifs à la situation du mouvement ouvrier entre les deux guerres, sera non moins déterminant que le programme de lutte pour l'avenir immédiat. Une connaissance critique des principaux avatars historiques depuis 1914 se fait indispensable. Là commence, pour les noyaux d'esprits révolutionnaires, la Conscience qui leur permettra, au sein de la classe, d'être un ferment de subversion communiste.

Nonobstant, même le meilleur de ces groupes, pour autant d'ouvriers qui s'y soient individuellement incorporés, ne réussira à éveiller la conscience dans la majorité du prolétariat à travers la simple divulgation d'idées. D'innombrables entraves de la société actuelle et qui ne disparaîtront qu'avec elle, l'en empêche. Mais tout conflit avec le capital, mène s'il commence pour de simples améliorations salariales, est susceptible d'aboutir à une lutte qui dépasse de loin les revendications initiales. La même chose peut se produire dans une région, une branche industrielle ou un pays entier. Ce qui est latent tendra toujours à se manifester en écrasant ce qui est apparent: c'est la vérité face à la fiction, l'avenir tournant le dos au passé. Si lors d'une telle situation!, les actuels faussaires politico syndicaux continuent de dominer, tout reviendra en arrière. Au contraire, si au moins une minorité s' affronte à eux, en les mettant au pied du mur et en formulant   révolutionnairement la lutte en marche, la conscience de classe aura fait un pas en avant propitiatoire d'actions plus grandes, pour aussi locales qu'elles soient. La combativité de la classe jaillit irrésistible, explosive, dans des moments déterminés de son propre tréfonds historique .Elle se cristallise par des faits qui ne sont pensés par la classe qu'après, coup et qui leur donnent une base et de l'énergie pour d'ultérieures attaques.

Les pratiques évoluent ainsi comme la conscience, par bonds; c'est au secteur délibérément révolutionnaire de la classe qu'incombe la tache d'assurer la continuité dans ce discontinu. Pour la majorité de la classe, la victoire décisive sera une réalisation avant d'être une intention consommée. Ce n'est pas pour rien que c'est  classe révolutionnaire, forgée par l'histoire en dépit de l'oppression et du dirigisme intellectuel qui accompagnant sa vie quotidienne .Par là même, bien plus qu'il y a 150 ans, une responsabilité en fin de compte déterminante, repose sur les noyaux révolutionnaires ouvriers .Il dépend de ces derniers que la révolution aille de l'avait ou refasse naufrage.

Depuis Babeuf et Marx, jusqu'à nous, la conscience révolutionnaire est le rayon de lumière crée par le choc entre l'exploitation et les exploités, c'est la subjectivité humaine en rébellion contre une objectivité qui pervertit et nie cette même subjectivité sans laquelle l'homme n'est pas un homme mais un objet. Ou notre subjectivité harmonise le monde à ses exigences et il n'y a pas d'autre issue- ou elle se soumet, servile, à la nauséabonde objectivité existante. Le fait objectif engendre la parole-opération subjective- qui le nomme et le rend compréhensible; sans notre parole, la possibilité de révolution s'évanouira comme si elle n'avait jamais été présente. Et perdant son secteur le plus subjectivement révolutionnaire, la classe ouvrière raterait le coup qui en aurait fini à jamais avec l'amenuisement de l'homme exploité et la prostitution des autres hommes, exploiteurs, eux.

Extrait d'Alarme N°13 - Juillet-Septembre 1981 

13/04/2018

LES SYNDICATS DES CHEMINOTS ONT SABOTÉ LA LUTTE D'UNE CLASSE QUI CRÈVE


Les syndicats ont décrété une grève perlée pour vous les cheminots et aujourd'hui votre grève devient de jour en jour impopulaire, accentuée par les propos des merdes-média télévisuelles et reprises par la presse bourgeoise. Mais nous devons dire aux cheminots que si impopularité il y a, elle est aussi due par votre soumission aux directives syndicales qui vous ont berné d'A a Z

LES SYNDICATS ONT FAIT DE VOUS DES FOURBES 

Nombreux sont les secteurs en lutte qui ont essayé de se joindre à "votre" lutte, mais toutes les tentatives ont aussitôt été écartées physiquement par les bonzes syndicalistes lors des manifestations ! Les syndicats ont empêché d'unifier les luttes, car ils savent que les grèves qui se solidarisent sont les plus dangereuses pour le capitalisme. Et vous les cheminots, vous n'avez pas levé le petit doigt pour empêcher de telles saloperies !, 
Vous avez toléré et obéi aux ordres des chiens garde du capitalisme, cette attitude ne vous honore pas, votre comportement a fait de vous et de votre "corporation" la fraction la plus anti-ouvrière et purement réactionnaire.


           REGARDEZ-NOUS BORDEL DE MERDE ! AVONS-NOUS DES GUEULES DE NANTIS OU DE  PROVOCATEURS ?


Les syndicats ont refusé la convergence des luttes, ils vous ont dit que c'était la lutte d'une corporation celle des cheminots et biens nous vous disons qu'avec de tels comportements, c'est la défaite assurée pour vous les cheminots, mais c'est aussi la défaite de toutes les luttes actuellement menées par nos sœurs et frères de classes, ceux des hôpitaux, des Ehpad, des Ford, de Doux, d'Air France, de Carrefour, de Castorama et Brico Dépôt, les étudiants, les retraités, les précaires, les chômeurs, etc. C'était l'occasion d'une solidarité indispensable pour faire fléchir l'arrogance d'un pouvoir d'une bourgeoisie belliqueuse ! Les syndicats vous ont manipulé pour consolider "leur pouvoir" de marchands de chair à cracher de la plus-value ! 

L'offensive menée par l'appareil de l'État est aussi une guerre sociale menée par le Conseil de l'Union européenne dans le cadre d'une "harmonisation" des politiques économiques Européenne, c'est donc une guerre de classe déclarée contre toute la classe ouvrière Européenne, nous devons donc tout faire pour unifier nos luttes par-delà les frontières à celles menées actuellement dans toute l'Europe.
LE  CORPORATISME EST UN TERRAIN POURRI

Les syndicats vous ont enfermés sur le terrain pourri du corporatisme et de votre statut qui vous lient à l'économie nationale en vous flattant d'être de "bons salariés" responsables soucieux de l'entreprise nationale et de sa bonne gestion. Votre exploitation n'a rien de spécifique à la nôtre, l'unification de nos luttes contre les projets des lois du gouvernement Macron, imposait une rupture totale avec tous les syndicats, qui non seulement ont saboté toute possibilité d'en découdre, mais ont prouvé chaque jour leur duplicité et leur complicité avec l'État.

Macron a misé sur l'usure dans la durée, les syndicats ont pris le même chemin, celui qui vous a conduit à la résignation sans jamais remettre en cause vos conditions d'esclaves salariés. En vous séparant de l'unité de classe c'est-à-dire ce qui constitue notre force, vous avez saboté votre lutte et celle de tous les autres secteurs qui auraient pu envisager une grève générale et un tout autre combat.

AVEC L'ENNEMI ON NE S'ALLIE PAS... ON LE DÉTRUIT

Nous ne devons plus nous contenter d'exprimer notre colère, nous devons passer à une véritable guerre de classe contre toutes les pourritures qui vivent de notre esclavage, que ce soient les syndicats aux bottes de l'État à celle de cette arrogante bourgeoisie des patrons et de ses actionnaires qui se gavent des richesses que nous produisons. Les sacrifices sous les coups de trique, ça suffit ! Notre sort ne doit pas dépendre des avatars d'une économie pourrie dans laquelle nous sommes exploités, méprisés, achetés ou rejetés comme de vulgaires marchandises, traités comme du bétail. Nous devons nous organiser en dehors de toute légalité et contre tous les syndicats en les affrontant pour sortir des objectifs réactionnaires dans lesquels ils nous enferment.

REFUSONS DONC D'ORS ET DÉJÀ TOUTE CAUTION OU APPUI AUX MANIFESTATIONS SYNDICALES -  AVEC L'ENNEMI ON NE S'ALLIE PAS... ON LE DÉTRUIT.

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SITUATION SOCIALE  EN FRANCE

RÉSUMÉ D'UNE NON-LUTTE, MAIS D'UNE RÉELLE IMPOSTURE SYNDICALE !

Les syndicats protestaient contre les projets de réformes du gouvernement concernant la SNCF et le statut des 146.000 cheminots, proche de celui des fonctionnaires. L'enjeu du gouvernement, étant de destituer les futurs cheminots de leur statut et du régime de retraite jusqu'alors spécifique à leur corporation ; exemple l'avantage de l'âge du départ à la retraite à 57 ans, et la garantie de l'emploi. Il est aussi évident que l'objectif de l'état est de passer le secteur ferroviaire aux capitaux privés avec un personnel doté d'une "convention collective" depuis longtemps peaufiné par les syndicats. 

Les objectifs visés par les syndicats, c'est la négociation, peu leur importe le contenu, ils se contenteront d'une convention collective pour les futurs cheminots et peut-être même pour ceux qui n'ont que quatre ou cinq ans d’ancienneté. Ces objectifs sont déjà ancrés dans les têtes et ne sont même pas remis en cause par les cheminots. Mais ce qu'il faut voir et comprendre du véritable enjeu que représente la SNCF pour les syndicats, c'est la perte de l'un de ses derniers bastions, celui qui a la possibilité de paralyser l'économie du pays. Autrement dit la grève des cheminots n'était pour les syndicats qu'un baroud d'honneur et une imposture pour les cheminots 



29/03/2018

L’INTÉRÊT NATIONAL EST TOUJOURS ET PARTOUT L’INTÉRÊT DU CAPITAL!



L'unité du prolétariat ne peut se construire que dans la lutte pour ses intérêts immédiats, des intérêts de classe, et non simplement des intérêts de corporations ou de catégories. Dans la lutte sur des revendications corporatistes, c'est-à-dire spécifiques à un seul secteur, et qui ne concernent que ce secteur, non seulement la solidarité ne s'opère pas, mais les "chances" d'obtenir quoi que ce soit seront nuls, autrement dits sans unité point de salut. Le rapport de force restant en faveur de la bourgeoisie : et laisse le mouvement pourrir • Laissant les syndicats négocier en coulisses quelques broutilles, comme un report de date sur telle décision, etc, histoire de dire "notre grève n'a pas été inutile", on connaît la chanson!

L'intérêt de tous les ouvriers en lutte est de s'unir dans une même organisation de lutte et en dehors des syndicats, sur des revendications essentielles et communes à toute la classe ouvrière, avec des méthodes unitaires qui rompent avec les pratiques légalistes, pacifistes, et démocratiques des syndicats, des partis de gauche et leurs extrêmes.

Cette union ne peut se faire qu'en surmontant les barrières, des catégories, des corporations, des sexes, des statuts, ou des "droits acquis" ( ces derniers ne servant qu'à camoufler l'absence de tout droit pour n'importe quel ouvrier affrontant le capital, les "droits acquis" ainsi que "les statuts" ne servent qu'à diviser la classe ouvrière)

SOLIDAIRE OUI MAIS PAS QUE…

Les médias nous abreuvent d'informations sur la manifestation des "cheminots et autres fonctionnaires, mais rien sur les revendications du personnel soignant des hôpitaux, rien sur les revendications du personnel des Ehpad, rien sur les employés précaires, rien sur les retraités, rien sur les chômeurs… Eh, oui, ils n'étaient là que pour grossir les rangs des cheminots et fonctionnaires. Et ne parlons pas de ceux en passe d'être licenciés, près de 85 000 salariés dans les cinq mois à venir, plus d'une soixantaine de boîtes qui vont dégraisser ou jeter l'excédent de prolos. Il y a bon la reprise !

PIQÛRE DE RAPPEL POUR LES MALENTENDANTS
ET  LES MALVOYANTS.

Nos gauchistes l'avouent, ils défendent l'intérêt d'un service public la SNCF et donc des cheminots et leur statut et la corporation qui va avec ! On pourrait comprendre (mais alors avec beaucoup d'indulgences) si le transport ferroviaire était gratuit, mais même pas ! _ Mais il ne faut pas désespérer, nos gauchistes ne manqueront pas de nous appeler à manifester pour la gratuité des transports publics, mais corporation oblige, que pour "les chômeurs uniquement" ….

"ON EST TOUS LE CHEMINOT DE QUELQU'UN" LA BONNE BLAGUE !

"On est tous le cheminot de quelqu'un" avec une rhétorique aussi creuse, le trotskiste de service Besancenot, s'il était conséquent avec lui-même, il aurait dû être solidaire d'un autre service public, celui des flics, qui en septembre 2017 manifestaient, réclamant de meilleures conditions de travail, un budget conséquent pour remplir leurs fonctions, des véhicules adaptés et des locaux salubres. Après tout "On est tous le flic de quelqu'un" - Ben oui… de la bourgeoise et de son système !

Vive la communauté humaine mondiale, à bas la production marchande, produisons pour la satisfaction de nos besoins et réciproquement de l'humanité tout entière, vive la révolution sociale, vive la fraternité, vive l'internationalisme.

19/03/2018

LES SYNDICATS S'ADAPTENT AUX CONTINGENCES ÉCONOMIQUES DU CAPITALISME.

       LA GRÉVE A TEMPS PARTIEL.

Une manœuvre on ne peu plus machiavélique pour décourager et désolidariser l'unité nécessaire pour que notre classe reprenne confiance en sa force. Trois jours de grève par semaine d'avril à juin. Nombreux seront les employé-e-s dans l'impossibilité de faire grève, qui resteront dormir à proximité de leur lieu de travail voir même sur leurs lieux de travail. .
                                 
       LES SYNDICATS SONT LES FOSSOYEURS DE NOS LUTTES
Rendre une grève impopulaire voilà comment on torpille une lutte avant même qu'elle ne commence. Là où le mécontentement n'a jamais été aussi profond dans la population, les syndicats isole la lutte en cantonnant la grève aux seuls cheminots, par des "grèvettes" planifiées de trois jours par semaine pendant trois mois soit 36 jours, autant dire que rien ne bloquera la production dans les bastions du capitalisme, mais qui ne manquera pas de faire monter la colère des usagers qui se retourneront contre les cheminots, contre leurs frères de classe. Il en est de même de l’ambiguïté distillé par les syndicats autour de la défense des "droits acquis", qui rappelons-le n'existe pas, le droit n'étant qu'un rapport de classe, "accordé ou supprimé" par la classe qui domine, il n'est en réalité qu'un vestige de la division de notre classe du siècle dernier.
On ne peut pas faire l'impasse sur la complicité des syndicats qui n'ont pas levé le petit doigt lors des dispositions de la SNCF sur le sale boulot des agents de contrôle de la SNCF en tenue civile confondu parmi les usagers pour prendre les fraudeurs en flagrant délit, il en va de même des agents de contrôle de la SNCF en civil et armés (la SUGE pour la RATP, le GPSR pour la SNCF) Est-ce là aussi les "droits acquis" des cheminots ? Ou le statut des flics SNCF !
          LES SYNDICATS SE FOUTENT DE NOTRE GUEULE !
             DÉBORDONS LES SYNDICATS.
Ce n'est pas aux syndicats d'organiser nos luttes, c'est a nous de prendre l'initiative du combat en dehors des syndicats et contre eux s'ils s'acharnent à faire obstacle à nos luttes. Unissons nos luttes. Notre force est dans notre solidarité de classe avec les laissés-pour-compte, les retraités, les précaires, les chômeurs, les Ford, les Ehpad, les Pimkie, Carrefour, Pages jaunes, La Poste, Castorama, Brico Dépôt, ceux du Groupe Doux, les enseignants, les Hôpitaux et l'ensemble des fonctionnaires, et par-delà des frontières nationales avec nos frères de classe, les cheminots de la SNCB, contre la réforme des pensions du service public en Belgique, etc. La seule réponse que la classe ouvrière doit porter aux attaques de la bourgeoisie, est de riposter par une attaque d'une toute autre envergure, nous ne devons pas être sur la défensive, mais bien de passer à l'offensive. La classe ouvrière doit mener ses luttes en exigeant : " La répartition du travail entre tous, actifs et chômeurs, avec une réduction massive du temps de travail et sans diminution de salaire. " Cette dernière viserait à la fois à la recomposition de l'unité et a sa solidarité de classe et a démasquer la félonie des syndicats et de toute cette merde de gauche bourgeoise. Certes, là n'est pas le sésame, mais nous défions toutes les crapules de reprendre à leurs comptes de telles perspectives ! Cet ultimatum n'est ni économique ni démocratique, il est social et nous ne demandons pas mieux qu'il soit dépassé.
                                                                 SEULE UNE GRÈVE GÉNÉRALE :
En unifiant toute la population peut créer le rapport de force capable de mettre à mal les patrons et les syndicats. Il faut, lorsqu'une grève éclate, refuser de s'enfermer sur le lieu de travail et les poisons que sont les corporations. La solidarité de classe se gagne par la lutte et dans la rue. Ne laissons plus personne négocier à notre place, pour agir, organisons-nous, rompons avec les revendications particulières et isolées. Prenons nos luttes en main dans cette perspective aucune de nos luttes ne sera une défaite, car nous serons chaque fois plus conscients de notre force et de la nécessité d'une solidarité sans faille. 
    PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS,  SUPPRIMEZ LES ARMÉES,  LES POLICES, LA PRODUCTION DE GUERRE, LES FRONTIÈRES,  LE TRAVAIL SALARIÉ !

13/03/2018

GUERRE DU RAIL OU GUERRE SOCIALE ...


Assez des boniments sur le redressement économique qu’on nous balance pour justifier la suppression des 120 000 postes dans la fonction publique, la politique de Macron est celle des bourgeois, celle des capitalistes qui n'ont d'autre solution que de nous jeter à la rue, pour faire plus de profit. Voilà comment l'indice de la "reprise économique" se met en place, sur le dos de ceux que Macron traite de "fainéants"!

L'état veut privatiser la SNCF pour en faire une machine à faire du cash, mais pour ça  Macron doit rassurer (ses amis) les capitalistes qui espèrent beaucoup de cette privatisation, a la seule condition de faire le sale boulot des licenciements par l'État et ses valets, les négociateurs de profession, c'est-à-dire les syndicats et partis de la gauche bourgeoise inclus, qui même dans l'agonie n'en demeure pas moins nos ennemis de toujours.

À écouter les discours ouvriéristes, ce n'est que les intérêts des bourgeois qu'ils défendent, ainsi le trotskiste Besancenot du NPA dénonce des stratégies économiques désastreuses de la part des directions de La Poste et de la SNCF, est-ce là le discours d'un communiste ou celui d'un consultant en stratégie commerciale ? 
De l'autre côté le double langage des opportunistes de la CGT, Martinez n'est pas opposé à une privatisation d'une partie de la SNCF qui selon lui pourrait être bénéfique", et celle de Laurent Brun secrétaire général de la CGT Cheminots (Inscrit au P"C") lui est contre la privatisation ! Est-ce là la défense des intérêts de la classe ouvrière ?
Inutile d'énumérer les propositions des autres syndicats qui on a quelques subtilités près sont toutes plus nauséabondes les unes que les autres. Leur préoccupation n'est pas celle de notre exploitation, mais celle de la gestion et de la rentabilité capitaliste qu'elle soit étatique ou privé

QU'ELLE SOIT BONNE OU MAUVAISE, LA GESTION DU CAPITAL ON S'EN FOUT !

"Tous leurs chiffres et toutes leurs statistiques tendant à prouver qu'un compromis est nécessaire, que "le changement" n'est possible que graduellement ne sont que purs mensonges au service de l'intérêt capitaliste. Seuls nos intérêts de classe doivent compter et nous devrons les imposer par notre organisation indépendante face à tous ceux (droite, gauche, extrême-gauche, syndicats) qui au nom des impossibilités économiques de l'entreprise ou de la nation veulent faire de nous une masse inerte, soumise et agenouillée devant l'intérêt national."

LES GABEGIES DES PREMIERS DE CORDÉE ON S'EN FOUT !

La raison de notre grève ne doit pas être limitée aux seuls cheminots. Notre force est dans notre solidarité de classe avec les laissés-pour-compte, les retraités, les précaires, les chômeurs,  les Ford, les Ehpad, les Pimkie, Carrefour , Pages jaunes, La poste, CastoramaBrico Dépôt, les enseignants, les Hôpitaux et l'ensemble des fonctionnaires, et par-delà des frontières nationales avec nos frères de classe, les cheminots de la SNCB, contre la réforme des pensions du service public en Belgique etc. Sortons des limites imposées par les syndicats prêts à négocier et à signer n’importe quel accord dans notre dos ! Ne laissons pas les syndicats nous encadrer "dans ce qu'ils appellent les limites du raisonnable" ! 

Après la liberté de licencier, élargie par les ordonnances de Macron, Whirlpool et Castorama, disent merde à la France et merci à Macron en jetant à la rue plus de 750 ouvriers et ouvrières, pour exploiter à moindre coût nos frères de classe en Pologne. Doit-on parler de l'hypocrisie de l'Union européenne qui prétend maintenir  la "pression" sur la Pologne, accusée d'entorse à l'Etat de droit. (La bonne blague... La bourgeoisie nous montre tous les jours qu'elle n'a pas de patrie… Eh bien nous non plus, disons une bonne fois pour toutes : 

MERDE A L'ÉCONOMIE NATIONALE ! MERDE A L'UNION EUROPÉENNE!

Alors si nous ne voulons pas grossir la cohorte des précarisé-e-s, nous ne devons pas nous tromper de cible, dirigeons bien notre colère et restons internationalement solidaire avec tous nos frères et sœurs en luttant contre la dictature de ce système mondial. Aujourd'hui ce n'est plus le monde du "travail" qui doit se battre pour sauvegarder ses conditions ! C'est contre notre condition de classe tout court que nous devons combattre pour en finir une bonne fois pour toutes.

Prenons notre destin en mains, si nous ne voulons pas rester une classe d'esclaves, une seule solution s’offre à nous : lutter pour ne plus avoir à le faire ! Pour nous, il n'y aura pas de mer à traverser ! Les communistes n'ont rien à cacher, ils ne sont ni des utopistes ni des doux rêveurs, ils ne font qu'affirmer les tâches qui incombent à leur classe,  LA RÉVOLUTION SOCIALE 

VIVE LA COMMUNAUTÉ HUMAINE MONDIALE, A BAS LA PRODUCTION MARCHANDE, PRODUISONS POUR LA SATISFACTION DE NOS BESOINS ET CELLE DE L'HUMANITÉ TOUT ENTIÈRE.